Mon stage d’Enduro Xplorer en KTM 450

Étant passionné de motos et d’Off road et ne pouvant pas me payer une moto pour la route et une autre pour les pistes (cross ou enduro), j’ai toujours orienté mes achats vers les motos du type Trail, principalement pour leurs aptitudes à faire de la route et de pouvoir sortir des sentiers battus pour découvrir des paysages que d’autres véhicules pourront difficilement atteindre. Mais, ces dernières décennies, les trails sont devenus beaucoup plus lourds, plus cher et plus orienter route, ce qui les limite en Off road, surtout sur des pistes sablonneuses ou encore dans du franchissement.

Ayant déjà eu l’occasion d’essayer des motos d’enduro sur des petits parcours sans réelles difficultés, j’ai toujours rêvé d’en tester dans leurs terrains de prédilection, c’est-à-dire du hors-piste.

Grâce à KTM Maroc, j’ai eu l’opportunité de m’engager dans un stage d’enduro sur trois jours avec la société Enduro Xplorer (pour en savoir plus sur cette société, cliquez ici). Au programme, près de 500 km dont 90% en off road.

Le rendez-vous est donné le vendredi 19 mars à l’atelier d’Enduro Xplorer qui se trouve à proximité du village d’Amalou dans la périphérie de la ville d’Agadir en passant par des petites routes avec de magnifiques paysages. En approchant du lieu du RDV, on a du mal à imaginer qu’il y aura une structure professionnelle de motos, et pourtant, c’est une belle surprise que de découvrir cet atelier avec ses belles machines qui n’attendent qu’à rouler.

À peine arrivé, je mets mon nouvel équipement (que vous pouvez découvrir en cliquant ici), je découvre ma moto pour les trois prochains jours, une KTM 450 EXC-F de 2020 toute propre, chaine graissée et moteur chaud. Si l’activité de la matinée était là pour évaluer le niveau de chaque participant, l’après-midi était le début du roulage. Direction  Mirleft, avec environ 140 km à faire sur les pistes roulantes, dunes, sable, gravier, pierrier, passages très technique ou encore traversé de villages. Nous en avons eu plein les yeux avec une diversité de paysages que je ne pensais pas voir sur une telle distance. Plein de sensations fortes avec beaucoup de montées d’adrénaline par endroits. Notre guide, qui n’est autre que le fondateur d’Enduro Xplorer, monsieur Samir Benjelloun dit : le Capitaine, a tenu un rythme assez soutenu, qui est loin d’être celui des débutants et cela ne pouvait que nous enchanter, même si ce n’était pas le cas de tous, mais tout le monde en sort avec le sourire jusqu’aux oreilles.

Après cette journée, rien de tel que de se retrouver dans un superbe hôtel pour la nuit, après une bonne douche et un bon diner, nous avons eu droit à un débriefing de la journée et un briefing sur le programme du deuxième jour.

Samedi 20 mars, deuxième jour du stage, nous nous réveillons avec de légères courbatures. Au programme 120 km dans la belle région verte de Mirleft. C’était une étape très physique, éprouvante pour les bras et les jambes, avec plein de pistes rocailleuses, des parties trialisantes, des passages d’oueds et de ruisseaux, des montées et des descentes avec du gros gravier, ça a secoué de partout, mais nous sommes passés aussi par plusieurs champs de fleurs de toutes les couleurs et nous avons Pique-niqué dans le lit d’une rivière.

Au troisième jour, les courbatures sont devenues plus importantes mais ont disparu dès que l’on a commencé à rouler, finalement le plaisir l’emporte sur la douleur. C’est la journée du retour vers Agadir en empruntant les mêmes pistes que le premier jour, sauf que là, nous faisons une belle escapade de plusieurs kilomètres par la plage, là où l’on a pu essorer la poignée de droite sur le dernier rapport. Avant d’arriver à Agadir, nous avons roulé dans une forêt d’eucalyptus en pleines dunes de sable, c’était la cerise sur le gâteau.

Dans chacune des parties par lesquelles nous sommes passés, et avant chaque difficulté, notre guide nous briefait sur la position à adopter sur la moto, sur l’état du terrain qui nous attend et le comportement que pourrait avoir la bécane, tout ceci, afin d’optimiser la sécurité et accentuer l’apprentissage.

Maintenant, je vais vous parler de mon expérience avec la KTM 450 EXC-F, cette moto d’enduro m’a surpris sur plusieurs points, c’est une moto de 2020 avec 5000 km au compteur, donc quasi neuve. Esthétiquement, il n’y a rien à lui reprocher, c’est du KTM, c’est beau et ça respire l’efficacité issue de son historique en compétition.

Sur le papier, c’est un monocylindre de 450cc 4T qui développe 55 ch pour 105 kg à vide, une hauteur de selle de 960 mm (très haute mais parfaite pour mon 1.80m, j’ai les deux pieds à terre), une boîte 6 rapports et un impressionnant débattement de suspension de 300 mm à l’avant et 310 mm à l’arrière.

À l’utilisation, son moteur est explosif dès les bas régimes, aidé par l’étagement de la boîte (rapports court sur le 1re et le 2ème), il évolue très bien sur la 3, 4 et 5 et le 6ème rapport quant à lui est là principalement pour les grandes lignes droites ou les portions de liaisons sur asphalte, il n’aime pas être en dessous de 70 km/h sur ce dernier. Ce bloc a tellement de punch qu’il est quasi impossible d’ouvrir en grand sur les premiers rapports au risque de se retourner, il est toujours préférable de monter un rapport de plus et être progressif. Une fois habitué, là, on s’amuse à faire de longues dérives puis des Wheeling en 3, 4 et même 5 si l’on veut.

Avec mon expérience des trails, je pensais qu’ils étaient très bien suspendus, avec cette EXC, j’ai découvert un autre monde, sa garde au sol, son immense débattement et sa qualité de suspension m’ont permis de passer par des endroits que je n’aurai jamais osé essayer en trail. Enfaite, la limite est celle du pilote et non de la moto. Dans les parties de franchissement, dites trialisantes, c’est le poids plume de la moto qui aide, et l’embrayage hydraulique permet une bonne manipulation des bouts des doigts sans se fatiguer, même après une longue journée.

Quant au freinage, à la première utilisation en sortant de l’atelier, j’ai eu l’impression que le frein avant n’avait pas de mordant alors qu’au final c’est le réglage parfait en Off road, il faut qu’il soit progressif pour ne pas bloquer la roue, l’arrière par contre bloque la roue à peine que je l’effleure, ce qui est bien pour faire pivoter la moto au freinage.

Une grande surprise pour moi lors de ce stage avec cette moto, c’est le fait de ne pas se soucier des crevaisons puisque les pneus sont montés en « Bib mousse » et donc pas de chambre à air.

Après avoir vécu cette belle expérience, je ne peux que la recommander à tous les motards qui souhaitent vivre une « vraie » aventure Off Road. C’est du pilotage pur qui m’a fait comprendre à quel point une moto d’enduro pouvait être efficace et à quel point les pilotes de rallyes raids sont sur un autre niveau de performance.

Pour tous renseignements sur Enduro Xplorer : https://www.enduroxplorer.com/

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