Ayant déjà assisté à plusieurs lancements de produits automobiles, c’est la première fois que nous allions vers l’inconnu.
En effet, KIA Maroc a invité la presse marocaine pour le lancement du nouveau KIA Sportage, une invitation qui sort de l’ordinaire puisque le rendez-vous a été donné le dimanche 4 septembre à 5h du matin devant la concession de la marque qui se trouve sur route d’El Jadida à Casablanca et il fallait être muni de sa carte d’identité et du permis de conduire, sans aucune information sur la destination.
Une fois sur place, un autocar nous y attendait, dès que tous les invités étaient arrivés, nous avons pris la route vers de l’aéroport. On nous a remis une enveloppe dans laquelle se trouvait un billet d’avion et c’est là qu’on découvre que notre destination finale était la ville de Ouarzazate. Cela présage de belles choses pour la suite.
Après une heure et quinze minutes de vol, des navettes nous attendaient pour nous emmener à l’hôtel, et là, première surprise, nous logerons à l’Oscar Hôtel qui n’est autre que celui des studios de cinéma.
Après un bon petit déjeuner, puis le déjeuner, c’était quartier libre jusqu’à 17 h. Tout le monde en a profité pour se reposer puisque pour beaucoup d’entre nous n’avions pas dormi de la nuit.
À 17 h, nos hôtes nous ont réunis autour de la piscine avant de nous diriger vers le lieu de la conférence de presse en passant par différentes scènes des studios ou ont été tourné plusieurs films.
Nous arrivons à la scène des sacrifices, aménagé pour l’occasion pour la conférence de presse où le directeur général monsieur Cédric Veau a présenté en détail ce nouveau véhicule et a répondu aux différentes questions des journalistes.
Après cette conférence, nous étions impatients de découvrir enfin la voiture, et encore une fois, un petit passage par les studios avant de nous diriger vers le palais de César où plusieurs Sportage de différentes couleurs nous attendaient.
Esthétiquement, quand je l’avais vu sur le papier, je n’étais pas très emballé, surtout à cause de ses optiques, mais une fois devant moi, ma perception a changé. Les feux à l’avant sont finalement bien intégrés au design de l’ensemble. Le coup de crayon en ligne droite qui commence du haut de la calandre et qui traverse tout le véhicule jusqu’à la malle, en passant par les optiques et les feux arrière donne une fluidité à la voiture.
La face avant reste l’une des parties les plus imposantes de son dessin, la grande calandre en deux parties et dont la grille en nid d’abeilles avec d’énormes ouvertures sont du plus bel effet et annoncent l’entrée de beaucoup d’air et donc un bon refroidissement des radiateurs.
De profil, c’est dans l’ère du temps, une ligne dynamique, un petit aspect de sportivité, du chrome sous les fenêtres et qui se déplace vers le becquet, ce dernier lui va à merveille, et les jantes de 19“ vont parfaitement avec l’ensemble.
À l’arrière, on aime ou on n’aime pas, personnellement c’est la partie qui m’a le moins emballé, même si les feux arrière sont bien intégrés avec le reste du dessin de la voiture, je n’arrive pas à appréhender cet arrière.
Une fois à l’intérieur, c’est là qu’on se rend compte de l’effort qu’a fourni la marque sur l’équipement, la qualité, la finition et les technologies embarquées. Ce nouveau Sportage n’a plus rien à voir avec son prédécesseur. Du cuir, de l’alcantara, du tactile, du panoramique et une multitude de fonctions et d’aides électroniques.
Première chose que l’on constate quand on monte dedans, c’est la facilité d’accès, le siège conducteur est en position reculée et avance vers l’avant dès qu’on s’y installe. Les sièges en cuir et alcantara sont agréables, entièrement réglables électriquement, chauffants et ventilés. Le haut du corps dispose d’un bon maintien latéral et correct pour la partie basse.
Le volant à trois branche, en cuir, chauffant, réglable manuellement en hauteur et en profondeur, dispose d’une multitude de boutons pour la manipulation de l’ordinateur de bord, de l’autoradio et des différents modes de conduite. Il est de petite taille et est muni de palettes de passages de rapports pour les propriétaires à la conduite sportive.
Le tableau de bord que l’on doit appeler dorénavant l’écran de bord est réparti en deux, l’écran en face du conducteur sur lequel sont affichés toutes les infos relatives à la voiture et à la conduite, avec un affichage différent en fonction du mode choisi, et un écran tactile au milieu pour tout ce qui est multimédia. En dessous de ce dernier, il y a encore un autre écran barrette tactile dédiée à la manipulation de l’autoradio et de la climatisation.
La console centrale quant à elle, accueille le bouton de démarrage, la roulette de la boîte de vitesses, roulette de modes de conduite et différents boutons de confort et d’aides à la conduite, le tout inséré dans un plastique brillant qui prend facilement la poussière et les empreintes de nos doigts, à mon avis, lors du nettoyage de cette partie, il faudra utiliser un chiffon spécial pour ne pas la rayer.
Une fois que j’ai réglé ma position de conduite, je me suis mis à la place derrière le siège conducteur afin de vérifier l’espace aux jambes et la hauteur du plafond, alors, ce que je peux vous dire, c’est qu’avec mon 1.80m je suis parfaitement à l’aise, j’ai encore suffisamment d’espace devant moi et au-dessus de ma tête. Ces mêmes places à l’arrière sont rabattables en mode 40%, 20%, 40%, ce qui est plus pratique que les 2/3, 1/3. Côté coffre, rien à dire, c’est parmi les meilleurs volumes de la catégorie.
Après cette première découverte statique des véhicules, place aux autres surprises que KIA Maroc a prévue pour nous. Pendant que nous étions à la conférence de presse, l’organisation nous a déposé dans nos chambres des déguisements destinés pour la soirée.
Le rendez-vous est donné à 20h autour de la piscine, tout le monde a joué le jeu et arrivé déguisé de la tête aux pieds, c’était pour moi (et pour beaucoup d’autres) une sorte de retour à l’enfance, tous avaient le sourire et rigolaient sur les tenues des uns et des autres. C’était une ambiance Romaino-Egyptienne, on pouvait voir César, Cléopâtre et ses courtisanes, des membres de la légion, des gladiateurs ou encore des mendiants. Mais nous n’étions pas encore à la fin de nos surprises, puisque le diner se passat dans un décor de cinéma, une sorte de palais de l’ancienne Égypte, un diner chez les pharaons.
Le lendemain, journée du test-drive sous forme de Road trip. Au programme près de 500 km de trajet, au départ de Ouarzazate et à destination de Casablanca en passant par Marrakech. Les conditions étaient parfaites pour tester ce véhicule, tout y est, routes nationales, portions dégradées, montagnes avec plein de virages et autoroute. Je vous laisse imaginer une caravane de 15 Sportage sillonnant ces routes et ces paysages.
Chaque voiture avait à son bord deux à trois journalistes, ou photographes et membres de l’orga avec leurs bagages, nous nous sommes relayé à son volant, cela a permis à chacun de tester la conduite, le confort à l’avant et à l’arrière.
Pour ma part, en tant que passager, je me suis avant tout familiarisé avec son écran multimédia et les différents boutons de sa console centrale. Je n’ai pris le volant qu’à partir de la descente du Tichka, étant fan de sportivité, je voulais tester ses capacités dynamiques.
Toutes les Sportage de cet essai avaient la même motorisation, le quatre cylindres diesel de 1,6 l et 136 cv, il sera un peu faible pour les gens comme moi qui aiment en avoir sous la pédale, mais ce qui est sur, c’est qu’il se débrouille très bien. Pour les personnes à qui ce SUV est destiné, il remplira facilement parfaitement son rôle. Par contre, je suis impatient de tester la version Hybride avec ses 230 cv pour vous en donner mon avis.
À un certain moment quand j’étais au volant, le Sportage qui me précédé était conduit par le DG lui-même et ça m’a fait plaisir de le voir augmenter le rythme, ce qui m’a permis de bien tester le comportement du châssis, de la suspension, du freinage et de la boîte de vitesses.
Ce moteur aidé par la boîte DCT à 7 rapports, dispose de son couple maximum à 2000 tr/mn, ce qui donne un bon agrément de conduite dans les bas régimes, et des économies de carburant à la clef. Dépassé cette plage d’utilisation, vers les 2500 à 3000 tr/mn le moteur devient un peu bruyant et on sent qu’il n’aime pas ça, il n’est pas fait pour ça. Les différents modes de conduite agissent principalement sur la réactivité de la pédale d’accélérateur.
La suspension et le châssis encaissent parfaitement les irrégularités de la route, un peu rigides sur les routes dégradées, ils ont leurs avantages dans les enchainements de virages, le véhicule vire quasiment à plat et même lors des freinages appuyés en courbes la voiture réagit sainement.
Il n’y a rien à dire sur le freinage puisque même après plusieurs freinages consécutifs, les étriers ont gardé le même mordant et la même sensibilité à la pédale.
Sur tout le trajet, le véhicule n’a consommé que 6.2 l/100 km en moyenne, ce qui est très correcte pour la catégorie.
Conclusion :
Ce KIA Sportage dans sa 5ème génération est un SUV qui monte en gamme, il dispose de beaucoup d’atouts qui pourront ravir les futurs acheteurs. Un design bien à lui, beaucoup de technologies embarquées, confortable, économique au quotidien, moteur correct, boîte de vitesses impeccable et comportement routier irréprochable.
Le tarif au lancement : à partir de 329.000 Dh (modèle de notre essai GT Line à 399.000 Dh)
Fiche technique :
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