Elle est synonyme de liberté, de joie de vivre, de jeunesse, de légèreté, d’aventure, d’indépendance… Elle se faufile partout en ville et permet de savourer les plaisirs de l’air libre.
Bien plus qu’un objet, la Vespa est une image !
Ce jeune scooter de 75 ans, fait encore et toujours rêver ados et adultes. Dans tous les pays du monde ! Rien qu’en Belgique, plus de 5.000 vespistes sont affiliés à une soixantaine declubs officiels ! La Belgique se situe ainsi en deuxième position après l’Italie et devant l’Allemagne en nombre de membres.
Rendue célèbre grâce aux films « Vacances Romaines » (1953) ou encore « La Dolce Vita » (1960) dont elle est devenue l’emblème, la Vespa connaît toujours aujourd’hui un succès incontestable ! Il est d’ailleurs amusant de noter que près d’un million de Vespa furent vendues dans le monde suite à la sortie du film « Vacances Romaines » en 1953.
Breveté en avril 1946, il y a 75 ans, par la société Piaggio & C°, ce scooter doit son nom à sa forme si particulière, sa taille fine, ses capots arrière galbés et son bruit caractéristique qui ressemble à celui d’un insecte (Vespa signifie « guêpe » en italien). C’est Enrico Piaggio lui-même qui l’aurait surnommée ainsi en découvrant le prototype.
75 VESPA RACONTENT 75 ANS D’HISTOIRE
Pour fêter ce 75ème anniversaire, Autoworld expose quelque 75 spécimens de toutes les époques et de tous les modèles.
Avec un tel florilège, des plus représentatives aux modèles peu connus ou très recherchés des collectionneurs, cette exposition estivale emportera le visiteur au cœur de la « Dolce Vita » italienne en retraçant l’histoire du célèbre scooter.
L’exposition présentera des engins de 1947 à 2021 sur les thèmes des Vespa montées principalement dans les usines belges (MISA à Jette), françaises (à Forchambault), allemandes (chez Hoffmann à Lindorf), anglaises (par Douglas à Bristol), espagnoles (à Madrid), américaines et, bien entendu, dans l’antre du fondateur italien Piaggio !
Seront exposées, les toutes premières jusqu’aux Vespa actuelles, en passant, entre autres, par la MP6, les très prisés « faro basso », les premiers side-cars, les triporteurs APE et TriVespa, une 150 GS « Vespone » qui fut la plus puissante des Vespa durant 17 ans, ainsi qu’une Vespa de rallye, une ACMA Vespa TAP 150cc militaire, un modèle « U » comme « utilitaire » (la moins chère des Vespa à l’époque qui est devenue, de nos jours, une des plus chères et la plus recherchées !), mais aussi une 946 de 125cc développée en 2013 en hommage au premier modèle et celle réalisée cette année pour les 75 ans de la marque… Sans oublier, e-mobilité oblige, qu’une Vespa électrique actuelle sera également de la partie.
Enfin, on trouvera également un certain nombre de “barn finds” (ces engins “sortis de grange”) dans leur état d’origine non restaurée, en plus de quelques “rats”, à l’exemple des “rat cars”, arborant leurs bosses, griffes et rouille.
Cette exposition exceptionnelle est rendue possible grâce au dynamisme de Mario Catapano qui a réussi à mobiliser et à convaincre de très nombreux collectionneurs à prêter leurs petits bijoux.
UNE HISTOIRE A L’ITALIENNE QUI CONQUIT LE MONDE ENTIER
L’histoire de ce mythique scooter remonte à l’après-guerre, lorsqu’il fut interdit à l’Italie de poursuivre sa fabrication aéronautique. Or c’était précisément une des activités de la société Piaggio & C°. Enrico Piaggio décide de reconvertir son usine et de développer un nouveau deux-roues qu’il voulait léger, économique, facile à enjamber et à piloter, ne salissant pas les vêtements, d’un entretien quasi nul et utilisable tant par les hommes que par les femmes… bref, un moyen de transport accessible au plus grand nombre dont l’Italie de l’après-guerre avait bien besoin.
Ce projet allait connaître une immense popularité grâce à l’extraordinaire travail de stylisme de l’ingénieur aéronautique et inventeur Corradino d’Ascanio : la Vespa était née ! Le type V98 fut breveté le 23 avril 1946 et aussitôt mis en fabrication à l’usine de Pontedera en Toscane.
Certains détails du nouveau scooter ne trompent pas sur l’héritage aéronautique de la société ; il n’est qu’à regarder la roue avant et son garde-boue…
Les premières Vespa avaient, entre autres marques de reconnaissance, le phare posé sur le garde-boue avant. On les nomme les « faro basso » (phares en bas). En 1951, la législation oblige les scooters à arborer un phare à hauteur du guidon. Le « faro basso » est abandonné, le rendant d’autant plus attractif par les collectionneurs et les vespistes d’aujourd’hui.
La Vespa donna lieu à de nombreuses déclinaisons et, dès 1948, on voit apparaître le premier side-car. Cette même année, la Vespa APE voit le jour. Dans la logique du nom Vespa (qui signifie « guêpe » en Italien), l’APE (qui signifie abeille) est un triporteur comportant une roue unique à l’avant, deux roues à l’arrière et un plateau ou une benne pour le transport de marchandises. On l’appelle aussi TriVespa.
La Vespa s’est également distinguée en compétitions. Dans les années ’50, elle prend part à des courses de régularité (route et tous terrains) en Europe. Souvent avec succès ! En 1951, Piaggio construisit une 125cc prototype destinée aux courses de vitesse avec laquelle il établit le record mondial du kilomètre lancé à la moyenne de 171,102 km/h.
En 1952, le Français Georges Monneret (célèbre scooteriste de l’époque) construisit une Vespa amphibie pour la course Paris – Londres et réussit à effectuer la traversée Calais – Douvres sur son engin.
Les Vespa’s furent construites dans 13 pays différents et, pour un temps, à Jette (Bruxelles) à partir de 1953.
VESPA & COFFEE
Le dimanche 4 juillet, vers 14h, Autoworld accueillera les quelques 120 à 150 Vespa du rallye anniversaire et les vespistes venus des quatre coins du pays avec leurs merveilleuses machines. Ils formeront, sur l’Esplanade devant le musée, le chiffre « 75 ». Un clin d’œil qui sera, peut-être, vu du ciel par Enrico Piaggio.