Exclu: À savoir concernant la marque Ferrari …

Le guide du débutant

Il n’est jamais trop tard pour apprendre… ou réviser vos connaissances sur le Cheval Cabré

Réunion de famille Ferrari Enzo – 288 GTO – F40 – F50

– Ferrari, c’est quoi ?

Probablement le plus prestigieux et le plus fascinant de tous les producteurs de voitures sportives au monde, rien que ça. Du moins d’après la marque elle-même.

Ferrari ne rate jamais une occasion de mettre en scène sa propre légende et il faut reconnaître que les occasions ne manquent pas. Le constructeur italien n’est pas simplement l’une des marques automobiles les plus reconnaissables au monde, c’est l’une des marques les plus reconnaissables au monde tout court.

Le Cheval Cabré sur fond jaune, le fameux Cavallino Rampante est aussi reconnaissable que les anneaux olympiques, le Swoosh de Nike ou la pomme d’Apple et il orne quelques-unes des voitures les plus rapide, les plus sublimes, les plus iconiques et les plus chères de l’Histoire automobile.

Enzo Ferrari et ses motoristes Giuseppe Busso et Gioachino Colombo à la fin des années 40

– Quand Ferrari a commencé à produire des voitures ?

En 1940. Et en 1947… Après avoir passé les années 30 à préparer des voitures de course pour Alfa Romeo, le patron, Enzo Ferrari, décida de tenter l’aventure solo. Mais il fallut 7 années supplémentaire à « Il Commendatore » pour produire sa première voiture de route badgée Ferrari, la 125 Sport, sortie en 1947.

– Où sont produites les Ferrari ?

Dans l’usine Ferrari !

Ok, ça va, on plaisante. Dans la ville de Maranello, au nord de l’Italie. Dans la région de l’Émilie-Romagne où on trouve également Lamborghini, Maserati, Pagani… et quelques excellents producteurs de vinaigre balsamique.

Maranello

– Combien de voitures sont produites par Ferrari chaque année ?

Beaucoup plus qu’avant. En 2019, Ferrari a vendu un peu plus de 10000 voiture à travers le monde. Un nouveau record annuel.

Durant des années, Ferrari a limité sa production à 7 000 voitures par an pour protéger la marque. « L’exclusivité de Ferrari est fondamentale » avait déclaré l’ancien patron, Luca Cordero di Montezemolo il y a pile 7 an, le 8 mai 2013. « Nous avons pris la décision de faire peu de voitures pour ne pas risquer de mettre trop de voitures sur le marché. »

Mais ça, c’était avant… Depuis, Ferrari a été introduit en bourse au New York Stock Exchange en 2015 et s’est détourné de cette stratégie qui consistait simplement à ne pas en vouloir toujours plus. Il semblerait que le potentiel de clients aux comptes en banque extrêmement bien garnis parle plus aux actionnaires que le très abstrait concept d’exclusivité. Étonnant…

Ferrari 488 GTB

– Quel type de voitures produit Ferrari ?

Des rapides ! Très. Rapides. Lesquelles ? Si l’on compte aujourd’hui le nombre de modèles affichés sur le site de la marque, on arrive à 13, on se croirait chez un généraliste. Mais entre certaines séries ultralimitées comme les Monza SP1 et SP2 déjà toutes vendues avant même leur annonce et les déclinaisons plus ou moins sportives ou découvrables, il faut relativiser.

Le cœur de gamme est en pleine mutation. La 488 (deux places, V8 en position centrale) tire sa révérence avec des versions encore plus sportives baptisées Pista et Pista Spider et sa remplaçante, la F8 Tributo (deux places, V8 en position centrale) qui pourrait être le dernier V8 non-hybride de Maranello arrive chez les clients.

Il y a aussi la « petite » Portofino (deux places, V8 avant) à toit rétractable (oui, comme la 206 CC mais en plus… vous voyez quoi…) sera bientôt restylée. Sans oublier la 812 (deux places, V12 avant) et la (très injustement) mésestimée GTC4 (quatre places, V8 ou V12 avant, quatre roues motrices). Aucune n’est franchement lente… ni bon marché.

Sont également en approche la Roma, concrètement une Portofino coupé bien que Ferrari préfère qu’on évite de la présenter comme ça, et la SF90, une hypercar hybride – et la première Ferrari plug-in hybride – qui combine un V8 3,9 l et trois moteurs électriques pour une puissance cumulée d ‘environ 1 000ch.

Pour le moment, Ferrari est l’un des rares constructeurs au monde à ne pas proposer de SUV mais on sait qu’il arrive, on sait qu’il devrait s’appeler Purosangue (appeler pur-sang ce qui semble représenter l’antithèse de la marque, c’est proche de la déclaration de guerre selon nous…) et on sait qu’il devrait se vendre par paquets de douze…

Ferrari Portofino

– Quelle est la Ferrari la moins chère ?

À ce jour, la Portofino d’entrée de gamme est à vous pour un peu moins de 195 000€. 193 410 très exactement. Cache-moyeux avec logo et arbre magique senteur cyprès de Toscane en option.

Ferrari 250 GTO

– Quelle est la Ferrari la plus chère ?

Si on parle de Ferrari de « grande série » et sans jouer avec les options, la Ferrari la plus chère de la gamme est la 812 Superfast qui attaque à environ 297 000 €, voire 330 000 en version découvrable GTS . Mais si vous avez eu l’insigne honneur d’obtenir le droit de pouvoir commander une SF90, vous aurez été délesté d’un peu moins de 450 000 €.

Pas assez cher pour épater vos « amis » ? Rapprochez-vous de la direction des projets spéciaux Ferrari et ils pourront vous concocter une Ferrari unique en parfaite adéquation avec les sept chiffres de votre gros chèque.

Toujours pas assez ? Ah bah oui mais si vous fréquentez des émirs, on n’y est pour rien… Bon, ok, donc il faut vous tourner vers l’ancien. Sept des dix voitures les plus chères jamais vendues aux enchères sont des Ferrari et la plus chère de toutes est frappée du Cheval Cabré. Une Ferrari 250 GTO de 1962 qui a atteint, en 2018, l’enchère record de 48 millions de dollars.

Globalement, si vous voulez un modèle des années 60 en bon état avec le logo Ferrari sur le capot, il vous faudra vendre un ou deux Picasso de votre collection. Ouais, la vie est rude parfois…

Ferrari SF90

– Quelle est la Ferrari la plus rapide ?

Si on parle accélération, la LaFerrari – l’hypercar hybride de plus de 900ch de 2013 – remporte la palme avec un 0 à 100 km/h annoncé à 2,9 secondes. Mais la première place reviendra à la SF90 Stradale et ses 1000ch donnés pour 2,5 s dès qu’elle aura commencé à être livrée.

En revanche, la LaFerrari conserve le titre de Ferrari la plus rapide avec, officiellement, 350 km/h en pointe. On précise « officiellement » car la désertitude des autobahn allemandes sous Covid-19 a permis à un… intrépide de prendre 272km/h en LaFerrari il y a quelques semaines. Oui, c’est (beaucoup) moins que certains concurrents mais Ferrari n’est jamais entré dans la course à la v-max comme Bugatti ou Koenigsegg. Non, ce qui importe pour Ferrari, c’est d’être le plus rapide possible sur circuit, et plus spécifiquement Fiorano, le circuit d’essai privé « maison ». La nouvelle SF90, encore elle, serait plus rapide que n’importe quelle modèle de route à ce jour. Avec un temps de 1m19’00”, elle bouclerait Fiorano en sept dixièmes de moins que la LaFerrari.

Mais ça ne vaut que pour les voitures de route. Le tour le plus rapide jamais enregistré avait été effectué par Michael Schumacher au volant de sa Formule 1 de 2004 en… 56 secondes.

Ferrari F40

– Quels sont les meilleurs moments de Ferrari ?

Si on parle voitures de route, difficile de ne pas bloquer sur la F40. Dévoilée en 1987, elle était la première voiture au monde à passer les 320km/h (200mph). Combien de F40 ont effectivement passé les 320km/h, c’est une autre histoire… Mais entre son V8 biturbo 2,9l, son poids plume, son confort nécessairement spartiate et son pilotage qui nécessitait deux grosses… doses de courage, elle reste l’une des meilleures supercars de tous les temps.

Mais Ferrari aime se voir comme une marque de voitures de course qui fait aussi des voitures de route. Ce qui explique que ses succès préférés soient issus des circuits. Et là, forcément, il y a de la matière mais ça se joue à pile ou face entre les 6 victoires successives de la Scuderia aux 24 Heures du Mans entre 1960 et 1965, et les sept titres de Champion du Monde des constructeurs en Formule 1 dont 5 consécutifs avec Michael Schumacher Champion du Monde pilote entre 2000 et 2004. Quand Ferrari gagne, c’est avec panache !

Ferrari 348

– Quels sont les pires moments de Ferrari ?

Le succès du film Le Mans 66 – sans parler de la véracité des faits – a été un rappel plutôt malvenu de la fin assez abrupte de la domination de Ferrari sur les 24 Heures du Mans à cause de (ou grâce à, c’est selon) messieurs Ford, Shelby et Miles.

Plus récemment, le fait de n’avoir remporté aucun titre F1 depuis 2007 aurait tendance à placer ce « léger détail » tout en haut de la to-do de Ferrari.

En ce qui concerne les voitures de route, la plus mauvaise production de l’ère moderne Ferrari est la 348 de 1989, un coupé à moteur central que Luca di Montezemolo lui-même a qualifié de « pire Ferrari de l’Histoire ». Ouais, faut pas l’chercher le grand Luca !

Ferrari FF

– Quel est le moment le plus surprenant de Ferrari ?

Quand elle a débarqué en 2011, la FF provoqué plus d’incompréhension qu’une explication du code du travail par Muriel Pénicaud.

Pas seulement parce qu’il s’agissait d’un break de chasse quatre places, pas seulement parce qu’elle reposait sur une usine à gaz qui mêlait quatre roues motrices et une seconde boîte de vitesses, mais surtout parce que FF signifiait à la base Ferrari Four, ce qui aurait fait Ferrari « Ferrari Four ». Ils ont rapidement corrigé le tire en expliquant que les deux F signifiaient Four-Four, avec un quatre pour les roues motrices et un autre pour les sièges. Et depuis, ils nous ont fait la Ferrari LaFerrari, donc…

Ferrari 512 S Modulo

– Quel est le meilleur concept Ferrari ?

Pas de débat, c’est la Ferrari 512 S Modulo de 1970. Un V12 de 5,0l de 557 ch et une vitesse théorique de plus de 350km/h.Mais qui s’intéresse à ce genre de détail bassement factuel quand on a une gueule de soucoupe volo-roulante comme ça ?!?

C’était le futur que nous avaient promis les années 70 et à la place on a eu la Smart et le Nissan Qashqai…

Vous voulez acheter un truc badgé Ferrari mais vous n’avez pas le permis ? Réjouissez-vous (ou pas), Ferrari a pensé à vous !

Il existe un peu moins de 30 « Ferrari stores » à travers le monde, principalement dans des zones d’embarquement d’aéroports prêts à vous vendre à peu près tout et n’importe quoi avec un logo Ferrari dessus. Des boutons de manchettes badgés Ferrari aux porte-clés badgés Ferrari, des parapluies badgés Ferrari aux nounours badgés Ferrari, des coques de téléphone badgées Ferrari aux mugs ou calepins badgés Ferrari… vous avez saisi l’idée !

Et le point commun de tous ces objets est qu’ils indiqueront au monde avec une certitude infaillible que non, vous n’avez pas une vraie Ferrari dans votre garage.

Photos: FERRARI CLUB OF MAROC

Photos club Ferrari: Hamza Belmir
Source: TopGear