La F430 Spider rejoint la F430 et constitue la dernière née des sportives Ferrari V8 de nouvelle génération. L’aérodynamique novatrice de la F430 Spider, optimisée pour obtenir des flux d’air qui vont améliorer la portance négative ainsi que le refroidissement, ainsi que la boîte de vitesses type F1 et la nouvelle version de son module logiciel, ne constituent que deux exemples de la transposition de l’excellence technologique de Ferrari depuis l’univers des circuits vers celui de la route.
La carrosserie et le châssis de la F430 Spider, entièrement en aluminium, ont également été méticuleusement renforcés afin de garantir la sécurité des passagers ainsi que la rigidité structurelle qu’exige un véhicule présentant un tel niveau de performances.
Deux arceaux très solides en acier ont été intégrés à la structure du pare-brise afin d’assurer une protection optimale des passagers. La capote électrique est entièrement automatisée et se rabat sous le couvre-capote encastré, ce qui a permis aux ingénieurs Ferrari d’optimiser l’aérodynamique du véhicule avec la capote repliée.
Les optiques avant en forme d’amande au sommet de ces deux immenses prises d’air sont les seules choses à relever d’une façade totalement dépourvue d’éléments aérodynamiques.
Ici, Ferrari a réussi à faire une voiture de sport racée au design extrêmement sage, très soigné voire même élégant. Une Ferrari est bien évidemment toujours élégante, mais dans la catégorie des berlinettes, celle-ci doit être celle qui répond le mieux à cet adjectif. Là où sa descendante 458 joue avec des traits étirés aux lignes sculpturales mais moins rudes qu’une Lamborghini, la F430 est la transition d’un style que Ferrari a voulu plus agressif.
Le moteur V8 4.3 litres est toujours présenté sous sa vitrine qui a, pour le coup, été légèrement reculée afin d’y loger la capote en toile noire. Pouvoir apercevoir cette orfèvrerie mécanique à l’œuvre est un privilège, et bon nombre d’amateurs sont avides de découvrir de quel instrument émane un tel concerto. Les quatre sorties d’échappement sortant leurs têtes du bouclier arrière ne sont pas de trop pour laisser échapper tous les rejets émis par le V8. Notre Ferrari est équipée de jantes de 19 pouces à dix branches laissant respirer ainsi les immenses disques de frein perforés en plein effort, pincés par des étriers flottant à double pistons. Notons également la présence d’un diffuseur arrière, non pas pour le style, mais pour canaliser les flux d’air et participer à l’effet de sol.
Une fois installé, mon pouce gauche ne me demande qu’une seule et unique chose : « tu appuies sur le bouton rouge situé sur le volant ». Pied sur le frein, pression sur le bouton et… Extase.
Le moteur V8 4.3 litres de 490 chevaux se réveille d’une seule traite derrière vos tympans, avec un ronronnement incroyable. Le son est pur, le moteur respire à plein cylindre, pas un seul turbocompresseur n’envenime sa voix rauque et métallique.
A droite de votre volant typé F1, nous retrouvons également le fameux Manettino permettant d’intervenir sur les différents paramètres de conduite. Sur la console centrale, pas de superflu : il y a bien un autoradio dont nous ne nous servirons jamais, et des commandes d’aération dont nous ne nous servirons jamais non plus. Comme sur chaque véritable sportive qui se respecte, le compte-tours prend place au plein centre des combinés, permettant de vous aiguiller dans vos changements de rapports, à effectuer grâce aux palettes situées derrière le volant et solidaires à la colonne de direction.
Le régime de rotation étant lui aussi plus élevé, on obtient donc une puissance majorée à 490 chevaux pour un couple de 465 Nm, soit 90 chevaux et 100 Nm de plus par rapport à la Modena qui l’a précédée. Il n’y a également pas que dans le style que la F430 s’inspire de la Ferrari Enzo. Les chiffres parlent d’eux même, avec un 0 à 100 effectué en 4 secondes et un 1000 mètres départ arrêté en 21,6 secondes. Ces performances sont obtenues grâce à la transmission séquentielle robotisée type F1 à six rapports, effectuant ses changements de vitesses en seulement 150 millisecondes.
Les mots ne suffisent pas à décrire ce que l’on ressent à bord de la Ferrari F430. Pour les passionnés d’automobile, piloter une Ferrari au moins une fois est un but ultime, car non, on ne conduit pas une Ferrari, on la pilote. Tympans aux premières loges des vocalises d’un magnifique V8 à la sonorité unique, il vous ordonnera de monter encore plus haut dans les tours, et de tirer au maximum tout le potentiel de cette formidable mécanique.
Alors, on peut toujours reprocher à Ferrari quelques finitions disgracieuses comme ses commodos pas vraiment haut de gamme, la fixation de ses feux arrière discutables ou encore quelques détails de finition à parfaire, mais est-ce vraiment important ?
Maranello a sûrement conçu l’une des meilleures voitures de l’époque, et il ne fait nul doute qu’elle aurait encore sa place aujourd’hui. Alors certes, elle serait moins rapide d’une seconde au 0 à 100 km/h qu’une Ferrari 488 GTB, mais quel bonheur d’entendre un moteur respirer, quel bonheur de se sentir comme un véritable pilote à son bord, quel bonheur que ce châssis indestructible, quel bonheur que ce train avant, quel bonheur que cette boite de vitesses robotisée passant les vitesses plus vite qu’un battement de cils… Quel bonheur de piloter une Ferrari.
Fiche technique Ferrari F430 Spider:
– Moteur : V8 atmosphérique, 4308 cm3, 32 soupapes, injection multipoints
– Puissance : 490 ch DIN (349 kW) à 8.500 tr/min
– Puissance fiscale : 43 CV
– Couple moteur : 465 Nm à 5.250 tr/min
– 0 à 100 km/h : 4 secondes
– Vitesse maxi : 315 km/h
– Transmission : Arrière
– Boite de vitesses : Séquentielle six rapports type F1
– Pneus : AV 225/35 ZR 19 et AR 285/35 ZR 19 Pirelli P Zero
– Freins : 4 disques ventilés 300×32 mm à l’avant et 300×22 mm à l’arrière + étriers flottants à double pistons
– Suspensions avant & arrière : Triangles superposés, barre antiroulis
– Longueur : 4.510 mm
– Largeur : 1.920 mm
– Hauteur : 1.210 mm
– Empattement : 2.600 mm
– Volume de coffre : 250 litres
– Poids à vide : 1.520 kg
– Consommation Urbaine : 26,9 l/100km
– Consommation Extra-Urbaine : 13,3 l/100km
– Consommation Mixte : 18,3 l/100km
– Capacité Réservoir : 95 litres
Photos: Mehdi Sebbahi
Source texte: Frenchdriver