Instants magiques au cœur du désert. Les participants de la 10e édition de l’Afriquia Merzouga Rally ont passé la soirée ensemble, sans équipe d’assistance, au cours de la fameuse « étape-marathon ». Après cette nuit fraiche et studieuse, ils se sont élancés pour l’avant-dernière étape, soit 205,27 km particulièrement exigeants avant de retrouver le bivouac du Xaluca.
A retenir :
– Les concurrents ont effectué ce jeudi la 2e partie de l’étape-marathon, longue de 205,27 km de spéciale, avant de revenir au bivouac de Xaluca
– Placé sous le Haut-patronage du Roi Mohammed VI, l’Afriquia Merzouga Rally a un impact environnemental quasi-nul
– Le départ de la dernière étape, vendredi, sera donné en « mass start »
– Les concurrents qui parviendront à finir le rallye dans les critères exigés disposeront de leur qualification pour participer au prochain Dakar, en janvier 2020
– L’ensemble des résultats réactualisés de l’étape et du général sont à retrouver sur notre site et nos réseaux sociaux dédiés
L’AMBIANCE. Une nuit au cœur du désert
Mercredi soir, quelque part dans les plaines désertiques du sud-est marocain. Tous les participants de l’Afriquia Merzouga Rally ont passé la nuit au milieu du désert pour la traditionnelle « étape-marathon ». « C’est l’esprit même du rallye-raid, de se retrouver seulement entre pilotes dans des lieux magiques », apprécie Mathieu Beaumel, le copilote français de Nasser Al-Attiyah. Les fortes rafales de vent et la tempête de sable qui s’est abattue sur le bivouac n’ont pas entamé leur enthousiasme. « C’est aussi ça le rallye-raid », s’amuse le Français Eric Croquelois.
Pour certains, l’heure n’est pas au farniente : il convient de réparer des machines soumises à rude épreuve.
L’Espagnol Dani Sola s’est ainsi activé à changer la suspension de son Side by Side. Les pilotes ont ensuite découvert le roadbook du lendemain. Afin de le préparer, la majorité s’est retrouvée sous une grande tente où tables et chaises étaient installées. Les concurrents s’y sont réunis par nationalité afin de travailler ensemble. Dans la soirée, le personnel de l’hôtel Xaluca – la base arrière du rallye – avait préparé le diner. De quoi reprendre des forces – et il en fallait – car, après un réveil vers 5h30, 205,27 km de spéciale les attendaient avant de retrouver le bivouac.
L’HISTOIRE DU JOUR. Coma, Casteu, Al-Attiyah : le « raid » au cœur !
Ils ne comptent plus leurs expériences en rallye-raid et leur nom est durablement associé à la discipline. Le Français David Casteu, l’Espagnol Marc Coma et le Qatari Nasser Al-Attiyah ont tous fait le déplacement à l’Afriquia Merzouga Rally cette semaine, avec des missions bien différentes. Le triple vainqueur du Dakar, tente pour la première fois une compétition à bord d’un Side by Side. « C’est une super occasion de se perfectionner au pilotage de cette machine, confie-t-il. On prépare l’avenir : peut-être que je tenterais un jour le Dakar à bord d’un Side by Side ! » Le Français David Casteu, lui, ne se rend plus sur les pistes mais il met son expérience au service de l’équipe Sherco où il est Team manager : « le rallye-raid a façonné la personne que je suis. C’est normal de soutenir des pilotes et ainsi contribuer modestement à la pérennité du rallye-raid. » Cette passion anime aussi l’Espagnol Marc Coma qui a remporté à 5 reprises le Dakar. À l’Afriquia Merzouga Rally, il manage les KTM Ultimate, une catégorie qui réunit des pilotes amateurs de la marque autrichienne. « Au-delà des conseils que l’on peut donner, il est très important de faire comprendre que le rallye-raid oblige à l’humilité, qu’on n’a jamais fini d’apprendre et qu’il faut toujours se montrer modeste face au challenge à relever au quotidien sur les pistes ». Des mots qui comptent assurément pour tous ceux qui rêvent de s’inscrire dans leurs pas.
PAROLES DE BIVOUAC
Sébastien Lagut (FRA, Nomade Racing, KTM) : « Jusqu’ici, tout se passe très bien ! C’est mon premier rallye donc il s’agit avant tout de découverte. Mais je prends énormément de plaisir. Quand on aime le pilotage, c’est un régal de naviguer dans ces grands espaces. J’espère vraiment pouvoir finir l’Afriquia Merzouga Rally afin de me rapprocher d’une participation au Dakar. » Aravind Prabhakar (IND, Sherco TVS Rally Factory) : “Il s’agit de mon 2e Afriquia Merzouga Rally. Je viens surtout ici pour acquérir de l’expérience en navigation et continuer à saisir comment fonctionne le Dakar. J’y ai déjà participé et j’ai très envie d’être à la prochaine édition. Pour s’y préparer, c’est vraiment génial d’être ici, de vivre une superbe expérience et une façon très agréable d’apprendre. »
L’INFO EN PLUS. L’Afriquia Merzouga Rally, un impact environnemental quasi-nul !
Depuis plusieurs éditions, l’Afriquia Merzouga Rally veille à ce que l’impact sur l’environnement du rallye soit quasi- nul. L’an dernier, une étude d’impact a permis de le démontrer et de saluer une multitude d’initiatives. En partenariat avec Afriquia, leader de la distribution de carburants au Maroc, le rallye s’engage à récupérer l’ensemble de l’huile utilisée. Par ailleurs, la majorité des documents de l’organisation sont désormais dématérialisés. Une boucle Telegram permet aux pilotes et à leurs accompagnants de disposer de ces documents dès leur parution, sur leur Smartphone. Par ailleurs, l’ensemble des recettes liées aux réclamations pendant la compétition est réinjecté dans des actions sociales à destination de la population locale.
AU PROGRAMME. Étape 5 : un départ canon !
C’est une tradition à l’Afriquia Merzouga Rally et la 10e édition ne déroge pas à la règle : le départ de la dernière étape sera donné en « mass Start ». Les pilotes de Side by Side s’élanceront ensemble, suivis par les quadistes et les motards. Cette 5e étape, renommée le « Grand-Prix des dunes », sera ensuite très délicate avec 48,30 km de spéciale à parcourir au sein des dunes de l’erg Chebbi. À l’issue de cette ultime journée, les participants pourront enfin relâcher la pression et savourer la semaine écoulée avec des souvenirs plein la tête.
Crédit : ASO/ Victor Eleuterio ou Aurélien Vialatte