La révolution est-elle en marche du côté du Championnat du Monde MotoGP ?
En tout cas, dès 2019, le visage du MotoGP ne sera plus totalement le même avec l’apparition de la nouvelle compétition ‘éléctrique’ qui se déroulera en marge de certains week-ends de MotoGP : La FIM Enel MotoE.
La Dorna* s’explique : l’évolution démographique et la surcharge des centre-ville poussent les constructeurs à s’orienter vers des solutions alternatives dont la mobilité électrique. C’est dans cette idée que la Coupe du Monde FIM Enel MotoE a été créée : pour promouvoir une vision plus propre de la course motos tout en cherchant à réduire les émissions de carbone générées lors des week-ends.
La Dorna précise que cette nouvelle catégorie bénéficiera de la même couverture médiatique que les autres courses du championnat.
Les courses :
La coupe MotoE devrait comprendre entre quatre et six manches, toutes disputées en Europe. Il n’y a pour l’instant pas de calendrier arreté.
Les courses afficheront une durée de 10 tours. Toutes évolutions apportées à la moto seront mises à profit pour améliorer les performances, plutôt que d’augmenter le nombre de tours.
En 2019, cinq épreuves auront lieu sur des circuits européens figurant au calendrier du MotoGP. L’objectif étant ensuite de s’étendre au niveau mondial.
Les séances d’essais libres auront lieu le vendredi, les qualifications se tiendront quant à elles le samedi et le dimanche sera jour de course.
Avant que la saison ne soit lancée, un premier Test Officiel sera organisé sur le tracé de Jerez en février 2019.
Equipes :
Il y aura d’emblée un plateau bien rempli puisque 18 motos seront alignées dès la première course !
Pour arriver à un tel résultat, les organisateurs ont mis à contribution l’ensemble des teams privés du plateau MotoGP (Tech3, Ángel Nieto, Pramac, Gresini, LCR, Avintia, Marc VDS) qui ont donc l’obligation d’engager deux machines en MotoE.
Les quatre autres motos restantes seront réparties entre quatre teams du Moto2/Moto3. Soit un total de 11 équipes engagées.
Pilotes :
Les pilotes, recrutés par les équipes, devront disposer d’une expérience suffisante dans le monde du sport moto, afin que le niveau de compétition soit d’emblée élevé.
Le bruit
Le monde du silence ? Pas vraiment. Tout comme le son émis par les machines de MotoGP, celui de la MotoE sera unique. Et surtout très différent de ce connu jusqu’à présent. Les motos électriques sont bien plus silencieuses, mais elles permettront au public de profiter de tous ces petits sons, d’ordinaire masqués par le moteur, comme cet air soufflant sur le carénage de la moto, le crissement des pneus ou le bruit du slider sur le bitume…
Pneus :
Michelin sera le manufacturier pneumatique unique et officiel de la Coupe du Monde FIM Enel MotoE.
La Moto :
La moto utilisée lors de ces courses sera une machine à charge rapide conçues par la société italienne Energica, alliant performance et zéro émission : l’EgoGP. Côté technique, sa puissance électrique de 110 kW, correspond à 147 ch thermique et le couple flirte avec les 200 Nm. De quoi proposer des vitesses de pointe de 250km/h et des performances qui devront permettre au spectacle d’être au rendez-vous (0 à 100km/h en 3 secondes).
Loris Capirossi a eu l’occasion d’effectuer quelques tours à Vallelunga avec la moto.
« Le feeling est forcément différent de ce que j’ai pu connaître. Au cours de ma carrière, j’ai évolué sur des deux-temps et des quatre-temps, avant de pouvoir tester cette moto électrique. La première fois que j’ai roulé avec, c’était en 2016 et j’avais déjà été très surpris. Le poids est légèrement plus important peut-être, mais à vrai dire on ne le sent pas car le centre de gravité est positionné assez bas. Au final, je trouve cette moto assez agile. La puissance est quant à elle linéaire, il n’y a pas d’à-coups. Concernant l’absence de bruit, au début c’est un peu étrange, mais peu à peu je prenais plaisir à écouter le son de ce genou glisser sur la piste. Nous ne sommes qu’au début du développement, mais je pense que nous avançons dans la bonne voie. »
Source : MotoPlanete