La Seat Cordoba WRC demeure parmi les voitures les plus innovatrices en terme d’aérodynamique de son époque. Seat sport s’est engagé en WRC de 1998 à 2001 avec la Cordoba, sans réussir à obtenir les résultats espérés, sachant bien que la voiture a été confié tout au long de sa carrière à de grands pilotes tels que (Didier Auriol, Harri Rovempera ou Toni Gardemeister).
La Seat Cordoba était une voiture compétitive vis-à-vis des Subaru Impreza ou Mitsubishi Evo V de l’époque, seul soucis « la fiabilité ». Le meilleur résultat obtenu reste une 3éme place au rallye de Nouvelle Zélande et Grande Bretagne en 1999, et la mémé position au Safari Kenya en 2000 avec Didier Auriol au commande. Cette implication en WRC de la firme espagnole et principalement due aux excellents résultats de la SEAT IBIZA dans la catégorie 2 Litres en WRC, et ce, en remportant trois titres de championne du monde WRC 2 Litres d’affilés 1996-1997-1998.
Lorsque l’équipe a obtenu l’autorisation de construire la nouvelle voiture, des points d’interrogations importants se sont posés, bien que la décision a été de développer toute la conception au centre technique de Seat à Martorell, l’équipe manquait de ressources et n’avait aucune expérience des systèmes de traction intégrale (car Seat n’avait alors aucun modèle commercial à 4 roues motrices). Mais le principal problème était que l’Ibiza était trop courte pour devenir la voiture de base du WRC, tandis que la Seat Toledo était en transition vers une nouvelle plate-forme, et la nouvelle voiture de base (Seat Leon) devait encore être définie. Ainsi, la décision a été de construire la voiture WRC à partir de la Cordoba, une berline dérivée de l’Ibiza. On peut comprendre la tromperie de l’équipe espagnole lorsque seulement quelques mois plus tard, Peugeot a été autorisée à participer avec un modèle plus court que l’Ibiza, la 206, bien que artificiellement agrandi pour s’adapter à la longueur minimale requise.
La Cordoba était trop longue (avec des porte-à-faux en excès aux deux extrémités) et lourde, avec une mauvaise répartition du poids (car le moteur était situé trop en avant et trop élevé) et une course de suspension trop courte. La voiture WRC a été construite en très peu de temps, Seat acquérant ou sous-traitant le développement des principales parties de la voiture à différents fournisseurs: Snobeck pour le moteur, Prodrive pour la transmission à quatre roues motrices, Hewland pour la boîte de vitesses ou MatterMotorsport pour la carrosserie.
La principale innovation apportée par Seat en terme aérodynamique se base principalement sur l’ajout de deux lèvres sur les deux côtés du pare choc avant, ces deux petites lèvres ont eu pour rôle probablement d’envoyer le flux d’air généré par la face avant vers le haut, pour minimiser la résistance à l’avancement généré par ce dernier sur les roues avant, cette petite innovation se cassait souvent vu son emplacement, surtout sur les rallyes cassants tels que la Grèce, l’Argentine ou le Kenya.
La voiture a été officiellement présentée en Mai 1998 au salon de l’automobile de Porto, peinte en jaune Bengala(signature de la marque). Seat démarra la saison 1998 sur le rallye de Finlande dixième manche du WRC, sachant bien que SEAT à réussis à construire une voiture en seulement neuf mois, pour le reste de la saison 98 en WRC, la firme espagnole s’est engagé sur la dite saison juste pour peaufiner ses réglages pour la saison suivante et n’obtiendra qu’une sixième position sur le rallye de grand Bretagne comme meilleure résultat.
Les saisons se suivent mais sans réussir à être compétitive, et pour sa dernière saison et son dernier rallye, SEAT aligna 4 CORDOBA sur le rallye de grand Bretagne, mais sans succès ! Les voitures jaunes se sont classées 9e (Auriol), 10e (Rovanperä) et 12e (Gardemeister), tandis qu’Evans a été contraint de se retirer en raison de problèmes mécaniques.
Les mauvais résultats de l’année dernière et la coïncidence avec Skoda en WRC, tous deux appartenant au groupe VW, ont forcé la retraite anticipée de Seat. Bien que les résultats précédents aient été assez bons pour un nouveau venu au championnat (à une époque où jusqu’à 8 fabricants étaient impliqués), la décision prise par VW a laissé l’impression d’une histoire inachevée… .Qui pourrait peut-être un jour continuer, pour le constructeur espagnol.