Pour sa 11ème édition, le Merzouga Rally change de format. Les amateurs de tout-terrain y trouveront l’environnement idéal pour découvrir le rallye-raid ou se perfectionner: les plus aptes obtiendront leur qualification pour le Dakar.
Explications par David Castera, Directeur du Merzouga Rally:
– Le Merzouga Rally vit cette année une petite révolution, quel est le nouveau concept de ce rendez-vous marocain en Mai prochain ?
David Castera : « Nous savons que le Dakar fait rêver tous les motards qui commencent à prendre goût au tout-terrain. Bien sûr, il est irréaliste de s’y présenter sans être correctement préparé. Nous sommes maintenant en mesure de proposer un parcours de progression pour accompagner tous ces aspirants à leur grand baptême du Dakar, et dont le Merzouga représente les premiers échelons. Il y aura deux formules d’engagement: le ‘Raid’, pour celui qui est vraiment dans la phase 1 de sa découverte de la discipline et du désert, puis le ‘Rally test’ pour ceux qui se sentent capables de rouler avec un road-book et des instruments de navigation.
« Ensuite, les participants seront tout à fait capables d’envisager le Rallye du Maroc par exemple, puis le Dakar. D’autant plus que nous voulons les guider dans cet apprentissage.
– Quels sont donc les principes et le fonctionnement de cette Academy du rallye raid ?
David Castera : « Le Merzouga a déjà cette vocation de tremplin vers le Dakar, mais nous voulons aller plus loin sur le plan de la formation. Par exemple, lorsque nous ferons un atelier théorique sur la navigation, nous allons ensuite rouler avec les pilotes pour voir comment ils s’en sortent, pourquoi ils ont mal interprété une case du road-book. De même pour le pilotage, les coachs seront sur le terrain pour expliquer comment on aborde une dune en SSV… Ce ne seront pas des cours particuliers, mais nous allons mettre l’accent sur la personnalisation des conseils. Et bien sûr, nous ferons tout pour aborder dans le détail tous les aspects hors-course: la préparation, la diététique, la récupération…« Le classement ne se fera plus sur la vitesse mais à partir de la navigation… »
– S’agit-il d’une course de régularité ?
David Castera : « Non plus ! Pour évaluer les capacités de chacun à se confronter à la navigation, nous allons privilégier la validation des way-point. Entre ceux qui auront un sans-faute, le meilleur sera celui qui aura parcouru le moins de kilomètres. Mais ce classement par points sera aussi pondéré avec d’autres critères: le respect des temps impartis et des zones de limitation de vitesse ou par exemple l’implication dans les séances de formation. C’est important parce que la réussite sur le Dakar tient aussi à de nombreux détails et il faut également s’y préparer. « En fait, ce sera un peu comme un contrôle continu sur cinq jours. Et au bout, on aura l’opportunité d’obtenir son baccalauréat du Dakar. »
– Avec toute cette attention apportée aux pilotes amateurs, comment les champions du rallye-raid vont-ils s’y retrouver ?
David Castera : « Il est certain qu’ils ne viendront plus avec les mêmes objectifs, mais ils ont leur place sur le Merzouga parce que nous gardons des standards élevés en ce qui concerne les conditions de course. C’est-à-dire, que les road-book seront les mêmes que sur le Dakar et le niveau de sécurité sera du même ordre, avec un hélicoptère médicalisé notamment. Ce sera l’occasion pour eux de faire une semaine de tests dans un environnement proche de la compétition et de se concentrer sur leurs compétences en navigation tout en roulant au rythme qui leur convient. Nous comptons aussi sur eux pour transmettre leur expérience s’ils le souhaitent. Quant aux équipes et aux préparateurs, la possibilité leur est offerte de proposer à leurs clients et prospects un nouveau cadre pour des essais de véhicule. Ce rassemblement est en réalité ouvert à toutes les familles du rallye. »
Source: Communiqué de Merzouga Rally
Photo: Merzouga Rally / ASO