Au cours d’un voyage de presse tout spécialement mis sur pied pour quelques médias de la presse marocaine, le losange a mis un point d’honneur à rendre palpable et tangible son passé, son présent et son avenir :
une inexorable marche du temps qui dure déjà depuis plus de 125 ans.
Le présent et l’avenir ayant été évoqué dans d’autres articles, il restait à rendre hommage, pour la partie nostalgie, à une mamie cinquantenaire toujours fringante : la mythique R5
Retour vers le futur
Les temps changent, plusieurs pages se tournent très vite. Renault l’a parfaitement senti et saisi le taureau par les cornes.
Demain sera 100% électrique, même au Maroc. Demain arrive très vite donc préparez vous ! semblaient clamer les différents responsables de projets de la marque au losange.
Ce voyage de presse a été donc le témoignage bien réel de cette révolution incarnée par des professionnels passionnés , convaincus et convaincants.
Au sein de son usine de Flins habituellement interdite au public, renault présente une originale exposition aux visuels d’illustration extrêmement réussi accéssible en ligne :
https://www.youtube.com/watch?v=6OrZVDvqoBw
Si une nouvelle génération de Renault 5 100% électrique est annoncée pour 2024, les origines de la R5 remontent pourtant à 1972.
Avec sa naissance, Renault crée une citadine moderne, apte à séduire les jeunes urbains ou à devenir la seconde voiture du foyer.
Simple, économique, mais également moderne et à la mode, elle devient la citadine chic qui va connaître un succès fou ainsi qu’une incroyable carrière sportive.
La Renault 5 est basée sur la plateforme de la R4 , mais dispose d’un hayon arrière s’ouvrant jusqu’au pare-chocs, ces derniers sont en plastique, une première en Europe.
La gamme commence avec une version L qui reprend le moteur 4 CV de 782 cm3, avec une présentation extérieure simplifiée : pas de chrome, instrumentation sommaire et levier de vitesses au tableau de bord.
1972
Suivent des versions 5 portes, automatique, entreprise, américaine « Le Car »et même électrique …
La plus grande et la plus prestigieuse de toutes reste La Renault 5 Turbo à propulsion avec moteur en position centrale arrière et ailes arrière élargies. Commercialisée à partir de 1980 et développée en tant que voiture de course homologuée sur route, son moteur 1397 cm3 turbo lui permet de se forger un redoutable palmarès en rallye.
Renault 5 diamant
Fier de son icône cinquantenaire, le losange et le designer français Pierre Gonalons se sont associés pour proposer un show car unique, électrique, baptisé Renault 5 Diamant.
La marque a laissé carte blanche pour dessiner la voiture de ses rêves. Il en ressort donc ce projet atypique, fusionnant l’univers du design intérieur et celui de l’automobile.
Pierre Gonalons, dont les travaux lui ont permis d’être reconnu parmi les meilleurs créateurs, propose des lignes épurées, habillées d’une teinte extérieure faite de pigments dorés sur une base rose.
L’habitacle accessible via un lecteur d’empreinte digitale, et aux finitions repensées, propose des composants redessinés (poignées de portes, levier de vitesse, volant, emplacement pour smartphone en marbre recyclé et tapis de sol en laine mohair….).
Renault y a associé une mécanique de technologie moderne 100 % électrique.
Renault 5 Retrofit « Roland Garros »
Fier d’avoir récupérer le partenariat avec le prestigieux tournoi de tennis Roland Garros, Renault en a profiter pour restaurer une dizaine de R5 aux couleurs acidulées (vert pailleté ou jaune citron), intérieurs redécorés (avec habillages argentés et selleries en laine !) et nouveaux logos Renault 5 « 50 » légèrement revisitée mais fidèle à l’esprit du modèle.
Sous le capot exit les moteurs à pétrole pour laisser place à des modules électriques proposés par le spécialiste français du Méhari Club Cassis.
Ces Renault « zéro émission » sont donc mues par une machine électrique de 22 kW ( 30CV ) refroidie grâce au radiateur d’eau d’origine. Dans le coffre : une batterie de 10,7 kW rechargeable en 3 h 30 sur prise domestique. La boîte mécanique à quatre rapports est conservée. Une transformation relativement simple bien que le coût de la transformation avoisine les 130.000 dirhams.
Sa conduite n’a rien de dépaysante. La pédale d’embrayage demeure ainsi que le levier de vitesses entre les sièges. La procédure de départ consiste à tourner la frêle clef dans le Neiman originel, puis à attendre l’allumage du voyant orange cinq secondes plus tard.
Pour décoller, on enclenche directement le second rapport et relâche totalement la pédale de gauche avant d’accélérer. Sinon, le couple plus important du moteur électrique risque d’endommager la boîte et l’embrayage d’origine.
Après de légers à-coups au décollage, la R5 démarre très progressivement. La vitesse s’accélère ensuite pour plafonner aux alentours de 85 km/h.
Le premier et le quatrième rapports ne servent donc pas à grand-chose étant donné les faibles ressources du moteur mais attention à ne pas oublier de bien décomposer l’enclenchement de la troisième, passée au feeling en l’absence de compte-tours et de bruit mécanique.
La R5 rétrofit ne dispose d’aucun freinage régénératif, l’infime récupération d’énergie à la décélération servant plutôt à imiter le frein moteur d’origine pour ne pas perturber le conducteur.
Son autonomie en se situant aux alentours de 90 km, le R5 rétrofit n’est pas désagréable à conduire malgré des performances modestes.
Ce système ne présentant pas de flagrants défauts donne l’avantage de prolonger son « permis de circuler » pour quelques décennies encore…
DAROUICHE Ahmed