Après le retour de l’équipe marocaine qui a participé au GS International Trophy 2020 qui s’est tenu du 9 au 16 Février en Nouvelle Zélande, nous tenions à vous faire part de cette expérience en interviewant monsieur Soufiane Ammar le responsable BMW Motorrad Morocco qui était aussi l’accompagnateur des pilotes nationaux.
Bonjour Soufiane,
- sportautomoto.ma : Si tu devais décrire cette finale en 3 mots, lesquels ?
Soufiane : Aventure, nature et roulage en off road.
- sportautomoto.ma : Quel était ton rôle pendant cet événement ?
Soufiane : Coordinateur de l’équipe North Afrique et participant durant les deux derniers jours.
- sportautomoto.ma : Comment était l’organisation ?
Soufiane : A l’allemande bien sure. Pas évident avec 140 motos, plus de 200 personnes et un camp qui devait se déplacer tous les jours de 400 km.
- sportautomoto.ma : Que penses-tu de la Nouvelle Zélande et de ses habitants ?
Soufiane : Un pays aux paysages et une nature splendides, loin des problèmes que nous avons l’habitude de voir sur nos médias. Une population très accueillante et chaleureuse et un peuple Maoris aux vraies valeurs humaines.
- sportautomoto.ma : Est-ce que l’entrainement qu’ont eu nos pilotes a été bénéfique ?
Soufiane : L’équipe a suivie un programme initié par la SMEIA et GS Camp Enduro Parc Morocco que nous remercions vivement.
Cet entrainement a permis à l’équipe de se mettre dans le bain de la compétition. Dés son arrivée et malgré le décalage horaire de 12h et les 42 h de vol et de trajet pour arriver en Nouvelle Zélande depuis le Maroc.
- sportautomoto.ma : Comment sont les épreuves ?
Soufiane : Ludiques et techniques sur les stages de chaque journée, mais avant les épreuves, l’équipe a été soumise chaque jour (de 5h30 du matin à 17h30) à de multiple épreuves et challenges sur tout le trajet, livrée à elle-même sans aucune assistance. Il s’agissait de tester l’endurance des pilotes, les poussant à leurs limites, mais sur ce point notre équipe a fait preuve de maturité et de patience, où elle a même aidé d’autres équipes voir même des marshals.
- sportautomoto.ma : Comment vous vous êtes organisé après la blessure de Hicham ?
Soufiane : La chute à été fatale pour Hicham et pour nous aussi. En effet, au deuxième jour a 8h30, Hicham tombe presque à l’arrêt sur de l’asphalte, ce qui cause une fracture sévère.
L’équipe s’est divisé en deux, Hicham et moi-même ou j’ai organisé son évacuation à l’hôpital, tandis que Hicham et Majd ont continué en direction du stage 2 de la journée qui se situé a 180km du lieu de la chute. Le stage 1 de la journée a été effectué à 7h du matin sur la plage de Hawke’s Bay. Une fois à l’hôpital les médecins ont diagnostiqué une double fracture et déplacement de la cheville, ce qui a nécessité une opération urgente. Le GS Trophy était donc fini pour Hicham Malti (leader du groupe).
- sportautomoto.ma : Quelles étaient les difficultés les plus marquantes ?
Soufiane : Perdre Hicham le deuxième jour, devoir continuer les épreuves à deux et n’ayant que 66% de points. Devoir rejoindre le groupe qui chaque jour s’éloignait de 400 km, sachant que le campement était toujours loin des grandes villes et en pleine nature.
Dormir que 4h par jour et se réveiller dans l’humidité, sac de couchage et tente mouillés, rouler toute la journée dans la poussière et essayer de rattraper le retard.
- sportautomoto.ma : Comment était l’ambiance générale de l’événement ?
Soufiane : Malgré ces difficultés, la beauté de la nature, et l’esprit d’aventure de tous les participants nous faisait oublier les scores et les difficultés rencontrées. Nous avons été surpris de l’affection que tous les participants et membres de l’organisation ont eu pour Hicham, demandant après lui chaque jour et regrettant qu’il n’est pas pu continuer cette aventure.
Deux autres personnes abandonneront l’événement suite à des chutes similaires.
- sportautomoto.ma : Comment ça se passait en cas de panne ou de casse sur une moto ?
Soufiane : Système D, chaque dégât ou panne pénalise l’équipe, nous sortons avec 0 pénalité, même avec la chute de Hicham.
Les motos entaient contrôlé chaque soir à l’arrivée au camp.
- Hicham Kitane Lahlou :
- Hicham Malti :
- Majd Berrada :
